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Archivos de la categoría: '2011 GASHERBRUM II'
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22.07.11 10:00 h Pakistan
22.07.11 07:00 h Espagne
À 10 heures, Carlos Pauner a atteint le sommet du GII. Il était seul, il est arrivé fatigué mais avec les idées claires, conscient que le sommet réel est en bas. Il lui reste à faire une descente délicate car il y a un tronçon qui est resté sans être équipé et il faut s’y engager en prenant d’extrêmes précautions.
Raúl Martínez a ressenti un froid intense et a décidé de rester dans le CIII. Une sage décision. Raúl sait vraiment ce qu’est un « froid qui gèle ». Il a subi dans sa propre chair des amputations de deux orteils à cause de gelures graves (dans l’ascension du Nanga Parbat 8125 m). Après avoir fait le bilan de son état, de son hydratation, de ses forces et en gardant la tête froide, il a pris la décision de renoncer. Un geste exemplaire, des décisions qui sont dignes d’éloges pour ceux qui les prennent. Il s’est battu comme un lion, il a accompagné Carlos jusqu’au refuge le plus haut car, à coup sûr, c’est le moyen essentiel pour parvenir au CIII. C’est un homme d’une grande générosité, sa volonté est de faire passer l’intérêt d’autrui avant son intérêt personnel. Je méconnais sa situation actuelle mais il se trouvera certainement dans un endroit de cette montagne où il cherchera à se rendre utile, sans être une charge. C’est une chance extraordinaire d’avoir Raúl près de soi et un grand privilège de le connaître.
Hier, Francisco Mateo, Directeur Général de Dynatech-elevation, m’a appelé pour savoir comment allaient Raúl, Adrián et Carlos. Il est apparu comme un homme fin connaisseur des grands défis. Il a voulu savoir si Adrián était bien arrivé et s’il se trouvait bien physiquement et psychologiquement et ensuite, être informé sur la situation de Raúl et de Carlos. Il m’a demandé de l’informer dès le moment où j’aurais des nouvelles d’eux. Un autre homme au comportement exemplaire, qui est toujours disponible, un homme qui apparaît toujours dans les moments où il peut apporter son aide. Merci pour tout, Fran.
Quand nous aurons des nouvelles, nous ne manquerons pas de vous les communiquer.
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20.07.11
Après onze heures de chaleur, de froid, de neige et de vent, Raúl Martínez et Carlos Pauner sont arrivés à 6450 mètres, là où ils ont installé le Camp CII.
Dans le CI, après avoir mesuré ses forces, Adrián a pris la décision de descendre au camp de Base. Une décision difficile…certainement la meilleure. Plus tard, une fois que l’état de normoxie règnera dans sa tête et que son corps sera bien alimenté et hydraté, un doute naîtra dans son esprit : Et…si j’avais gravi un peu plus ? Cher Adrián, ce n’est point un cliché d’affirmer que ce sont seulement les bons alpinistes qui peuvent arriver à ces conclusions. Pour un alpiniste, abandonner est une force, une vertu et en aucun cas, une faiblesse. Tu es quelqu’un de fort, un homme énergique, jovial et gai, au caractère décidé. J’imagine ce moment d’inflexion, voyant ton regard fixé sur la cime, avec les jambes fléchies, dans un geste de réflexion. Ta voix exprimant ce que tu ne veux pas dire et le regard surpris et complice de Raúl et de Carlos. Au cours de ta descente vers le camp de base, tu auras vu une dernière fois comment tes compagnons s’éloignaient de toi avec en fond, le point culminant du GII. Et ensuite, prendre toutes les précautions dans cette difficile descente, remplie de crevasses. Adri, tu es un homme admirable, tu as frôlé l’himalayisme, une discipline qui est réservée à un club très restreint. Un groupe de privilégiés dont tu fais partie. Tu as accompli ta mission de façon admirable mais en analysant les circonstances, tu as décidé de redescendre et savoir dire au revoir. Depuis chez nous, nous t’adressons un clin d’œil complice, nous t’embrassons et nous te remercions profondément d’être l’un des nôtres. Adri, nous sommes très fiers de toi.
Quant à Raúl et Carlos, ils étaient très fatigués mais ils avaient un bon moral. Leur plan est d’arriver demain au CIII, il leur reste 700 mètres et vendredi, le sommet. Un plan ambitieux et exigeant, nous espérons que tout aille pour le mieux, conformément à ce qui est prévu. C’est un grand défi et nous espérons de tout cœur qu’ils aient tous les atouts en main.
Aucune autre occasion ne pourra se présenter car ensuite, le mauvais temps arrive et leur séjour dans le Karakorum s’achèvera.
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11.07.2011
Le réveil a sonné à trois heures du matin pour commencer une longue journée. Il neigeait, comme prévu. À quatre heures du matin, après un déjeuner léger, puisqu’on du mal à manger à cette heure-là, tout le groupe a commencé l’ascension vers le CI. Au bout de dix minutes, Gonzalo a décidé de rebrousser chemin car il ne se sentait pas en forme. Raúl, Carlos et Adrián ont continué et affronté la neige, pour atteindre après huit longues heures le CI. Ils ont monté leurs tentes et ont prévu de s’y reposer cette nuit.
Le trajet du CB au CI traverse un glacier plein de crevasses. La neige qui tombe n’améliore pas la visibilité et recouvre en plus toutes les crevasses qui deviennent des pièges pour les himalayistes. L’effort est donc plus important, pour vaincre l’altitude et pousser à l’extrême les précautions pour éviter les crevasses cachées.
La voix de Raúl transmettait sa sérénité habituelle, ce qui est le meilleur des messages. Les Aragonais affrontent les problèmes habituels en altitude, mais sont optimistes et préparés physiquement. Ils sont maintenant en train de faire fondre de l’eau et de préparer un succulent dîner typiquement montagnard : soupe et pâtes.
08.07.2011
Une communication entrecoupée par manque de réseau, sûrement du fait du mauvais temps dans la région, nous informe de la situation des alpinistes aragonais.
Ils sont arrivés au Camp de Base après avoir parcouru ce qui est pour certains le plus beau trekking du monde. Ils ont laissé derrière eux des montagnes emblématiques : la Tour de Trango, le Chogolisa, le K2, le Broad Peak… entre autres.