Le projet connu comme “Expédition DYNATECH Alpamayo” consiste à essayer d’atteindre le sommet de l’Alpamayo, une montagne de 5.947 m. située dans la Cordillère Blanche des Andes au Pérou, mené par un groupe d’alpinistes aragonais expérimentés.
Pourquoi l’Alpamayo ? Quand un alpiniste affronte un défi il y a plus d’un motif qui le pousse à l’accomplir. Le projet “DYNATECH Alpamayo” naît à la suite de la tentative, qui réussit en 2009, d’atteindre la montagne connue comme “la plus froide du monde”, titre donné au McKinley, en Alaska, de 6.194 m. qui est, de plus, la montagne la plus haute d’Amérique du Nord.
Lors de la recherche de nouveaux et exigeants défis, DYNATECH a jeté son dévolu sur l’Alpamayo de 5.947 m. connue comme “la plus belle montagne du monde”.
De plus, l’Alpamayo a une série de caractéristiques qui fait de son ascension un défi considérable :
D’une part, c’est une montagne qui reçoit une affluence massive d’alpinistes dû à la beauté de sa silhouette, néanmoins, elle dispose de très peu de routes ouvertes (toutes vers la fin du siècle dernier), ce qui, sans aucun doute, démontre les difficultés engendrées par son ascension. Il n’y a que trois voies (et un itinéraire bis) ouvertes sur la face SE (certes la face la plus belle de cette montagne) et dont, la route directe française est la plus complexe, techniquement parlant.
Celle-ci est la route choisie par le groupe, ce qui implique, si possible, un plus grand défi que celui de l’ascension elle même. Cette route, gravie par une cordée américaine dans les années 80, doit son nom à la tentative d’ascension de deux alpinistes français qui décédèrent lors de cet essai. Techniquement, c’est une route complexe car elle comprend 450 m. d’escalade de glace-neige, une inclinaison moyenne de 65º et les 3 dernières pentes d’escalade peuvent présenter une inclinaison variant entre 85-90º, c’est-à-dire qu’elles sont complètement verticales.
Sans compter les autres difficultés posées par cette montagne, il existe les dangers imminents d’avalanches, de températures s’approchant des -20º, et de vents atteignant les 70-80 Km. /h., en plus de la proximité du Pacifique qui implique un temps très variable, et tout ceci fait que cette ascension soit à haut risque et ait un pourcentage de réussite très bas.
Pour toutes ces raisons, ce défi est passionnant bien que sérieux et non sans risques. Pour cette ascension, le groupe ayant une grande expérience, vu que ses membres ont gravit des sommets de 6000, 7000 et 8000 m., fait face à ce défi avec précaution, se préparant à un acclimatement progressif afin d’éviter un des problèmes les plus importants que pose un défi ayant ces caractéristiques : la hauteur ; et, de plus, si les circonstances le permettent, essayer d’ouvrir une nouvelle route sur cette montagne ou l’une des autres de la Cordillère Blanche.
Samedi prochain, le 17 Juillet, le groupe de l’expédition part pour Lima (Pérou) et sera de retour le 13 Août.
Nous vous ferons part des prochaines communications directement du Pérou.
Comme le dit un grand alpiniste du XXème siècle, nous espérons qu’ils reviennent tous, en tant qu’amis et ayant effectué l’ascension avec succès, or…, toujours dans cet ordre.
Merci DYNATECH!
Raúl Martínez, Fran Lorente et Adrián Uclés
Membres de l’Expédition Dynatech-Alpamayo 2010